Le Cadre de Concertation de la Société Civile de la République Démocratique du Congo n’apporte pas son soutien à la nouvelle loi portant organisation de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Son coordonnateur, Danny Singoma, l’a fait savoir au cours d’une journée de réflexion organisée le 23 juillet dernier dans la salle de conférence internationale du Ministère des Affaires Etrangères.
Dans son allocution, Danny Singoma a démontré que la nouvelle loi sur la CENI vise à politiser l’organe électoral national jadis composé des membres de la société civile. Il craint que la politisation de la CENI vienne restreindre l’indépendance de celle-ci.
Le coordonnateur du Cadre de Concertation de la Société Civile a rappelé que depuis la constitution du 18 février 2006 est entrée en vigueur, la CENI a organisé trois cycles électoraux en 2006,2011 et 2018 mais aucun de ses processus électoraux en République Démocratique du Congo n’a été ascendant. Au contraire, ajoute-t-il, à chaque cycle, l’organisation des élections a perdu en qualité et en crédibilité .
Pour sa part, Paul N’sapu, expert électoral, a retracé l’histoire du fonctionnement de la CENI, au paravant appelée CEI (Commission Électorale Indépendante) à l’époque de l’abbé Appolinaire Malumalu.
Paul N’sapu n’écarte pas la possibilité de faire pression sur les acteurs politiques pour que la CENI soit revêtue de sa totale indépendance aux prochaines élections qui auront lieu dans deux ans.
« Si vous avez en vous l’amour du peuple et si vous avez besoin qu’on sorte de cette situation, en ce moment, avec cette idée pluralisme, nous pouvons faire pression sur les acteurs et j’interpelle les acteurs politiques que nous sommes de nous engager », a-t-il déclaré.
La nouvelle loi sur l’organisation et le fonctionnement de la CENI a été promulguée par Félix Tshisekedi après avoir été votée par les deux chambres du parlement. Au total, 14 articles ont été modifiés.
Dorcas Ngalula /stagiaire Ifasic
