Martin Fayulu et son parti ne participeront pas aux scrutins de 2023. Le leader de l’ECIDE a tout simplement boycotté pour exprimer son désaccord avec la Commission électorale nationale indépendante qui n’a pas répondu à un certain nombre des revendications formulées par celui qui se réclame toujours vainqueur de la présidentielle de 2018.

Une décision qui lui a coûté quelques départs dont celui du député national Ndombasi, un de ceux qui ont lutté aux côtés de Fayulu pendant toutes ces années durant lesquelles il revendiquait la victoire à la dernière présidentielle.

Ce boycott qui est soutenu par la majorité des membres de son parti est loin d’être une décision sans risque pour la carrière de celui qui, logiquement représente la tête de l’opposition en RDC. Fayulu un vrai jusqu’au boutiste doit, en prenant cette décision, avoir derrière la tête un plan B au risque de jouer avec le feu et saper sa propre carrière politique.

Le boycott qui n’est toujours pas un bon choix et dans le cas de la RDC, Fayulu comme leader de l’opposition n’est pas non plus le premier à le faire.

En 2006, le charismatique Etienne Tshisekedi l’avait fait face en demandant à ses militants de ne pas se faire enrôlés. Le processus a suivi son cours normal et Joseph Kabila a donc été élu président de la République. Malgré les contestations de la rue, l’homme a exercé son pouvoir jusqu’à la fin.

C’est donc ce schéma que Martin Fayulu a choisi, alors que tous doivent reconnaître que le leader de Lamuka n’a pas la carrure d’Etienne Tshisekedi.

Quel serait le plan B qui peut sauver Martin Fayulu ? : le dialogue. Le candidat malheureux de la présidentielle de 2018 doit agiter les instannces internationales et peut-être quelques organisations nationales pour obtenir un dialogue pourra lui permettre de s’immiscer dans la sphère du pouvoir avant les prochaines élections. Une hypothèse qui ne présente pas assez des garanties non plus, quand on considère que beaucoup dans l’opposition sont bien partie prenante du processus, y compris ses 3 collègues à savoir Katumbi, Matata et Sesabga avec qui, il a secoué le régime Tshisekedi ces derniers temps.

 

Jacques Amboka

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