Le ministre des ITPR, Willy Ngopoos, avait annoncé le retour imminent du trafic ferroviaire interurbain. Hélas, le Gouverneur Gentiny Ngobila a rétabli des marchés le long de voies ferrées notamment à Lingwala, sur un terrain propriété de l’ex-ONATRA. Et pourtant, il urge de décongestionner la voirie de la capitale.

La Commission technique de lutte contre la Covid-19 redoute la mobilité de masse et déplore le relâchement des gestes barrières au sein de la population notamment dans le transport en commun alors que ce 21 juillet sonne la fin de l’état d’urgence sanitaire.

Pour le Dr Muyembe Ntafum, il fallait attendre fin septembre. A Kinshasa, aux heures de pointe, bus et minibus sont remplis comme un verre rasade. L’offre en transport de masse est largement insuffisante par rapport aux besoins. L’opérateur public routier, Transco- dont les agents sont impayés depuis 3 mois-, transporte en moyenne 150.000 personnes, avec environ 420 bus sur un trajet journalier de 20.262,8 Km. Esprit de vie et autres privés, transporteraient, selon un expert de la Commission nationale de la prévention routière (CNPR), quelque 300.000 personnes le jour alors que selon la même CNPR estime qu’ au moins 4 millions des Kinois se déplaceraient chaque jour.

«Avec le train, on peut effectivement, emmener, par rotation, des centaines des personnes dans différents wagons, tout en respectant la distanciation requise », a confié Dr Yolande Luzolo.

Hélas, le trafic ferroviaire urbain n’existe plus voilà pratiquement 2 ans. Les dernières statistiques du Chemin de fer interurbain, CFI, filiale de la SCTP ex-ONATRA, 237.273 Kinois avaient pris le train au premier semestre 2018, sur l’axe Gare centrale-Est de la capitale, avant l’arrêt du trafic.

La voie ferrée Gare centrale-Kinsuka (banlieue Ouest de la capitale) n’est plus opérationnelle, voilà plusieurs années, du fait du risque élevé d’un déraillement, a-t- on fait comprendre au département du chemin de fer de la SCTP. Pourtant le gouvernement a autorisé la SCTP de décaisser 1 million de dollars sur les fonds de la Redevance logistique terrestre (RLT) pour financer le projet de chemin interurbain de Kinshasa.

Certaines maisons se trouvant le long du chemin de fer dans la ville de Kinshasa ont même été détruites notamment dans les communes de Barumbu, Kinshasa et Lingwala. On en est resté là. Par ailleurs, la SCTP a décaissé quelque 19.317.971 dollars de la RLT pour l’achat en Chine de 20 voitures de voyage.

Hélas, ces voitures ne sont guère adaptées au chemin de fer de la RDC et sont depuis immobilisées à la gare centrale comme des œuvres d’art.

LEVI MAWEJA

By 24news

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