Il ne rejoindrait pas l’Alliance Fleuve Congo de Corneille Nangaa s’il a été élu député national. Jean-Jacques Mamba, un cadre du MLC de Jean-Pierre Bemba qui a démissionné avant de s’allier à Corneille Nangaa a tout simplement aidé les congolais à comprendre une réalité, un comportement qui caractérise l’homme politique congolais.
L’annonce de ralliement de cet ancien collaborateur du président du Mouvement de Libération du Congo a certe choqué dans ce contexte où l’on se bat pour l’intégrité de ce pays qui est devenu une proie pour les multinationales et les super puissances qui ont donné mandat au Président rwandais, de maintenir le pays dans l’instabilité, dans le but de bien se servir des richesses du pays, c’est alors que certains manifestent leur cupidité et avidité.
Corneille Nangaa qui est à la tête de l’Alliance Fleuve Congo, ne serait pas là aujourd’hui, si on lui avait donné un poste important au sein des institutions du pays. Si le carré minier ne lui avait pas été arraché, peut-être qu’il serait encore au pays en train de vaquer à ses occupations tout en étant en intelligence avec l’ennemi dont la mission est bien connue de tous, celle d’arracher des terres à la République démocratique du Congo.
Si l’on peut condamner avec la dernière énergie Jean-Jacques Mamba, l’on ne doit jamais oublier que parmi ceux qui sont là à l’hémicycle, beaucoup sont des loups à la peau de l’agneau et s’ils n’ont pas été figurés sur la liste des élus, ils rejoindraient eux aussi le mouvement.
« Mieux vaut voir quelqu’un se dévoiler comme l’a fait Jean-Jacques Mamba, au lieu de rester au pays et en train de vendre les secrets à l’ennemi », nous a dit un député national qui a requis l’anonymat.
Le départ de cet ancien député national, ou encore la formation de l’Alliance Fleuve Congo, illustre à quel point, les politiques congolais considèrent encore Paul Kagame comme celui qui peut donner le pouvoir en République démocratique du Congo. Le succès de l’Afdl avec Laurent Désiré Kabila, tombeur du Maréchal Mobutu et l’influence qu’a eu le pouvoir de Kigali sur Kinshasa depuis la chute du régime Mobutu, a créé dans le mental des politiques congolais un certains complexe face à Kagame.
Ainsi, il conviendra au régime actuel de mener d’abord un combat à l’interne afin de dénicher tous les traîtres qui, sous les projecteurs des télévisions critiquent Paul Kagame, alors qu’en catimini, ils sont les agents du régime Kagame. Une triste réalité qui malheureusement maintiendra le pays dans une situation de domination face à un pays qui, militairement parlant, n’a pas le poids de la RDC, placée à la 8e position des armées puissantes du continent.
Les questions que les congolais doivent se poser sont celles de savoir, sommes nous aujourd’hui à l’abri de ces traîtres prêts à vendre le pays pour leurs propres intérêts, avant d’engager une bataille contre ceux qui nous font la guerre ? Ceux qui sont au pouvoir sont-ils disposés à travailler principalement pour l’intérêt du pays et non chercher à s’enrichir au détriment du peuple congolais ? Les congolais peuvent-ils vraiment s’unir comme un seul homme et affronter l’ennemi pluriel qui du reste ne pourra pas céder facilement sachant que son économie et prospérité dépendent de ce qu’il pille en RDC?
Supposons qu’on invalide l’ensemble des députés qui siègent aujourd’hui à l’hémicycle, l’on retrouvera en moins de 10 jours, plusieurs Jean-Jacques Mamba qui se sont tus sachant que 21.000 dollars au minimum leurs sont garantis et feront le sal boulot en défaveur du pays pour gagner double.
Jacques Amboka