La répression de la marche du 20 mai organisée par l’opposition est loin d’être jetée dans les oubliettes .
Dans un communiqué de presse rendu public le dimanche 21 mai dont une copie a été transmise à 24newsagency, la conférence épiscopale Nationale du Congo (CENCO) déplore le fait que le gouvernement de la ville de Kinshasa ait autorisé ces deux marches le même jour et aux même heures et aussi le fait d’avoir changé verbalement l’itinéraire prévu par l’opposition à seulement 24 heures de ladite marche. Ce comportement, pour la CENCO, frise la provocation de la part de l’hôtel de ville de Kinshasa .
Elle se dit écoeurée de constater que plusieurs manifestants ont marché avec des armes blanches au vu et au su de la police sans être interpellés. Elle déplore également le fait que certains éléments de la PNC étaient porteurs des mêmes instruments qu’ils échangeaient visiblement avec des gens en tenue civile dont certains portaient le dorsal BSU ( brigade spéciale de l’UDPS). Elle se demande si avec une telle complicité affichée en pleine ville cette brigade spéciale n’est pas une milice officiellement entretenue .
A travers ledit communiqué, la CENCO exhorte le peuple congolais de ne pas céder à la peur face à la barbarie organisée pour l’intimider tout en lui signifiant que si rien n’est fait pour garantir ses droits fondamentaux, il doit bientôt exercer son pouvoir pour sanctionner tous les incompétents.
Notons que la CENCO a fait savoir que les moniteurs de sa commission justice et paix ont été déployés lors cette marche pour suivre de près.
Zephy Pengume
