À la voix que l’Afrique ne pourra oubliée, il était le patron de l’orchestre Viva la Musica qui a sorti plusieurs artistes qui ont tout aussi brillé par leurs talents notamment Emeneya, paix à son âme, Ou encore Reddy Amisy. Koffi Olomidé est lui aussi passé par ce grand pour être aujourd’hui ce qu’il est.

Vers 1997-98,

Je devrais l’avoir comme invité pour mon émission  » Chanson au Crible  » sur Antenne A. Il revenait de Paris, invité par le gouvernement, pour la réalisation de la chanson FrançaisFranc congolais.

C’est Thiery Pinzi qui m’a passé son numéro comcel et j’ai appelé. Je n’etais pas si sûr de l’avoir directement.

Quand on appelle Papa Wemba au téléphone, on ne dit pas Papa Wemba.

Moi : Allô Papa,
Au bout du fil, une voix que j’ai vite reconnue

Lui : Allô…..puis un moment de silence

Je me suis rendu compte, que je parlais bel et bien à Papa Wemba. Et c’était mon deuxième musicien à solliciter, après le premier numéro tourné avec Koffi Olomidé.

Moi : je suis Jacques Amboka, journaliste présentateur de l’émission Oeuvre (Chanson ) au Crible sur Antenne A. Je voudrais bien vous avoir comme invité pour passer au crible une de vos chansons.

Lui : peux tu m’expliquer brièvement le concept ? à t-il dit. Je lui ai décrit le concept et il a dit c’est intéressant puis…il dit..quelle chanson allons nous passer au Crible?

Moi : Esclave

Il est resté silencieux un moment et me dit, j’en ai fait plein et tu as choisi ça, je ne peux pas résister, on prend rendez-vous demain à 17 heures.

Moi : ça marche papa…
Lui : lieu ?

Le Noght Club Makumba vers lavgalerie présidentielle.

Demain, 17 heure piles, galeries présidentielle, c’est noté, me dit au téléphone la star.

C’était un lundi et le rendez-vous était pris pour mardi. Je suis rentré à Antenne A, sur Cataractes pour en parler à mon réalisateur, Papa Radjabo, paix à son âme.

Tout était callé. Le mardi j’arrive à Antenne A vers 13 heures pour être sûr de tout organiser surtout la sortie de matériel qui necessitait, vue la carrure de l’invité, une regie compléte. Mon réalisateur me fait savoir qu’on peut avoir un souci. Il faut voir le directeur technique, Fabien Kalume un grand frère par qui j’avais intégré la boîte, paix à son âme. Je le vois, il me dit Jacques tu risques de ne pas tourné aujourd’hui…il y a eu urgence, le matériel est affecté pour le tournage de l’émission Température économique.

Essaie de voir Franz pour savoir à qu’elle heures ce tournage pourra terminer?

Étant un nouveau venu dans la boite, je n’avais vraiment pas accés à Franz, le maître du jeu, qu’on appelait Zagalo. Je n’avais pas la tempe de Paulin Mikendi, ou Yves Kambala, moins encore Thiery Pindi pour affronter Zagalo. C’est mon réalisateur qui a pris la charge de le voir et sa réponse était plutôt sèche.

 » On ne peut pas laisser passer 2000 dollars de Température économique, ça me créerait des problèmes…cependant je vais leur fait pression pour qu’ils terminent avant et ….a dit Franz Lakubu, paix à son âme.

13h, 14h, 15h, l’equipe de température économique ne revenait toujours pas. À 16 heures, mon réalisateur me demande d’aller déjà me positionner au lieu de tournage pour attendre le matériel et préparer déjà le cadre.

J’y suis arrivé, le gérant du club était tout content et nous a offert à boire.  » Le matériel arrive », lui di je.

16 heures, on essaie d’appeler, c’est Valéry Ndelongo qui répond au téléphone et me dit, Jacques nous commençons le tournage dans 10 minutes. Ils devraient tourner avec le Président de la FEC.

J’avais le coeur serré, frustré, je me posais des question, et si Papa Wemba arrivait maintenant ? Puis une autre voix me disait, tu es fou ? Tu pense que la star de la dimension de Papa Wemba peut répondre à une invitation prise au téléphone ? Même si, tu crois qu’il peut être là à temps ?

Je faisais semblant d’être serein, mais en vain. Henry Onokama est arrivé, un preneur de vue, paix à son âme. Je me suis dit qu’il rapporte une bonne nouvelle. Hélas non, il est venu plutôt attendre comme moi que l’autre équipe ramène le matos.

Dans le Night club, on jouait de la musique, celle de Papa Wemba, en occurrence Esclave.

Puis la porte s’ouvra, tout le monde autour de moi s’éleva, je me suis aussi levé. Et une voix…

« Où est Jacques Amboka », c’était Papa Wemba qui était juste là.

 » Je suis là Papa « . Il me rend la main pour me saluer puis m’indique l’heure sur sa montre. Il était exactement 17 heures piles.

 » Je suis desolé Papa, nous avons rencontré un petit problème, une équipe est partie avec le matériel pour le tournage d’une émission, mais elle n’est pas encore là. » lui dis-je.

 » J’enregistre la chanson Franc congolais au studio Bobongo. Si ton équipe arrive avant 17 heures 30, tu peux m’appeler. Mais à 18 heures, n’appeles plus stp », Papa a dit.

Il me tourne le dos pour ranger la sortie, à ses côtés 2 gardes du corps qui m’on tout de même laissé de l’espace pour accompagner Papa Wemba jusqu’à sa Jeep, une Sang Yang rouge pour lui et une autre jeep derrière.

 » Une fois de plus je suis Désolé Papa « , tremblottant, je lui ai répété.

 » Oh, pas grave, ça arrive », il m’a dit.

Et je n’ai pas pu avoir Papa Wemba pour une interview à Kinshasa…c’est en Angola, à son premier voyage en Afrique après son incarcération qu’on a tourné la première interviews, puis lors de son deuxième voyage et 3e.. Nkuru, ce grand nom de la musique africaine, nous a quitté le 24 avril à Abidjan en plein concert de Femua, voici aujourd’hui 8 ans! Hommages à Papa Wemba et Paix à son âme

Jacques Amboka

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