La surprenante marche du FCC jeudi dernier aura été historique pour les congolais qui sont nés depuis l’époque mobutienne jusqu’à ce jour. Jamais pareil scénario n’était imaginé pour un groupe de politiques. Sanctionnés à l’international pour entraves aux droits et libertés fondamentaux, ses derniers se sont déguisés en donneurs des leçons démocratiques.
Au-delà de sa réussite qui, par ailleurs, n’a pas connu de représailles comme ce fut le cas il y a deux ans, la marche du FCC est la plus courte dans l’histoire de la République Démocratique du Congo depuis les années 1960.
Réputé véritable bourreau des détracteurs pacifiques du pouvoir de Joseph Kabila, Kalev Mutond, fonctionnaire de l’État, a surpris plus d’un congolais en s’affichant aux côtés des caciques du FCC dans la marche pour dire non à ce qu’ils appellent dérives dictatoriales. Quoi de plus normal que de voir des réactions fuser de partout.
Noël Tshiani Muadiamvita, candidat malheureux à l’élection de 2018, y voit la conversion opérée par la main divine avant de s’exclamer » alléluia. »
» Quand Kalev, Mwilanya et Shadary marchent pour réclamer la stabilité des institutions et le respect des lois de la République, c’est que le miracle de Dieu s’est vraiment produit. La conversion a vraiment réussi », s’exclame Noël Tshiani.
Étant fonctionnaire de l’État, l’ancien patron de l’ANR ne pouvait pas de façon militante s’afficher dans une marche politique avec un T-Shirt montrant à quelle famille politique il appartient désormais, estime un observateur.
Faustin Kalenga
