Le 18ème Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) est prévu à Djerba en Tunisie les 19 et 20 novembre prochain.

Le président de la république Félix Tshisekedi n’y fera pas le déplacement suite à un agenda très chargé et sera representée par le Premier ministre Jean Michel Sama Lukonde, qui avait également porté la semaine dernière, la voix de l’Etat congolais à la COP 27 en Egypte.
À cet effet, il avait participé à un Mini-sommet de l’East Africa Community (EAC/Communauté de l’Afrique de l’Est) à l’initiative du Burundi qui en assure la présidence.

Au cours des travaux du Comité de rédaction des documents de l’OIF, chargé notamment de la confection des termes de Résolutions à soumettre à l’examen et à l’adoption des ministres et des chefs d’Etat et de gouvernement, une intense bataille diplomatique est observée entre le Rwanda et la RDC sur la qualification de la situation sécuritaire liée au Mouvement du 23 mars dans l’Est du territoire congolais. Plusieurs sources diplomatiques des pays qui y siègent, Kinshasa s’emploie à persuader la majorité des pays membres de l’OIF d’accepter que, dans le document final de ce sommet, il soit clairement mentionné la condamnation de l’agression rwandaise.

Une victoire de la diplomatie congolaise sur ce terrain sera une première depuis la résurgence du Mouvement du 23 mars et, surtout, de la détérioration des relations diplomatiques entre Kinshasa et Kigali ainsi que les accusations de la RDC à l’encontre de Kigali.

Jean Michel Sama, dont l’équipe d’avance n’est pas encore arrivée à Djerba, devra se déployer dans la diplomatie tant publique que privée pour faire avancer, dans ce cadre, la mobilisation internationale en soutien à la RDC, deuxième pays le plus en vue au sein de cette organisation eu égard au nombre de locuteurs en langue française.

La semaine dernière, au Palais de la nation à Kinshasa, Bestine Kazadi, la nouvelle représentante personnelle de Félix Tshisekedi auprès de l’OIF, avait convoqué les ambassadeurs des pays membres de cette organisation pour solliciter leur soutien explicite face à « l’agression rwandaise »

Fin octobre, le Conseil de securité de l’ONU, qui avait tenu une session spécialement dédiée au problème sécuritaire en RDC, a renvoyé dos à dos Kinshasa et Kigali. Début novembre, le Parlement panafricain, où le Premier vice president de l’Assemblée nationale congolaise avait plaidé pour la condamnation du Rwanda, a fait preuve d’économie des termes.

Rappelons que l’OIF compte à présent 88 États et gouvernements dont 54 membres, 7 membres associés et 27 observateurs.

Dimitris kayembe 

 

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