Le 1er août de chaque année, en RDC, est consacré aux parents et à la commémoration des morts. Au cimetière de la Gombe ce mardi, plusieurs personnes sont venues nettoyer et se recueillir sur les tombes de leurs êtres chers.
Dans un climat morose comme la température de cet avant-midi à kinshasa, engouement à l’entrée, certains sont satisfaits de voir que leurs proches reposent en paix, d’autres par contre sont inquiets du manque d’entretien et se plaignent du fait que le cimetière superpose les corps pour enterrer, pourtant il n’y a plus de place.
Huguette Tambu, fleurs en main, avait déjà déposé une gerbe de fleurs à la tombe de sa mère. Il lui restait de poser le même geste à celle de son frère.
« J’ai retrouvé facilement la tombe de ma mère, ceux qui se perdent c’est parce qu’ils ne leur rendent pas visite régulièrement, le cimetière n’a pas de service d’entretien ce que nous déplorons, sur ce, chacun doit le faire individuellement », nous a t-elle dit.
Par contre pour Anne Lusamba, qu’on peut lire la tristesse sur le visage. S’inquiète de perdre les traces des défunts.
« Le cimetière est plein il faudrait arrêter d’enterrer les un sur les autres, nous perdons certains membre décédés dans les années quatre-vingt-dix ».
»Le cimetière n’est pas entretenu, il suffit d’observer autour de nous, pour constater les herbes qui poussent et débordent. », déplore Yves Lokondo venant se recueillir sur la tombe de son père.
Au loin, des pleurs retentissent, les souvenirs du passé refont surface.
Rappelons que la matinée de cette journée, chômée et payée, est réservée pour rendre hommage et se souvenir des parents et compatriotes disparus, pendant que l’après-midi est dédié à célébrer les parents vivants.
Ravanelly Ntumba
