Un total de 910 partis politiques officiellement reconnu en République démocratique du Congo,un record dans un pays qui se recherche en vue d’asseoir sa démocratie. Par cette multitude de formations politiques, d’aucuns y trouvent justement l’expression de la démocratie, alors que d’autres y trouvent un signe criant de spectre de désordre et cacophonie.

Lors de son discours à la Nation un certain 24 avril 1990, le Maréchal Mobutu, président de la République avait, après avoir annoncé son retrait du Mouvement Populaire de la Révolution, lancé le Multipartisme mettant ainsi fin à plus de deux décennies de parti unique, parti Etat. Mobutu avait alors souhaité la limitation à 3 partis politiques à savoir le MPR qui existait déjà, L’Union pour la démocratie et le progrès social d’Etienne Tshisekedi et ses compagnons et un autre qui devrait naître et qui à l’entendement du Maréchal, serait un parti centriste.

Si ce voeu du président fondateur du MPR était louable, face à la tempête de la perestroïka, il s’est avéré sans résistance car, l’envie des acteurs politiques longtemps soumis à la loi du parti unique a tout simplement était si vive et a ouvert la porte à la création de premiers partis politiques qui pouvaient déjà se compter par des dizaines.

Cette envie, s’est accélérée à l’aube des travaux de la Conférence nationale souveraine où pendant les travaux préparatoires, les politiques congolais pouvaient déjà goûter au perdiem.

L’on a alors assisté à la création des plusieurs partis politiques avec comme but, aligner un ou deux délégués à ses assises pour évidemment bénéficier des émoluments.

La classe politique congolaise, une des plus médiocres du continent, sans produire des résultats probants, s’élargit de plus en plus et des partis politiques qui naissent comme des champignons dans un pays qui a de multiples défis à relever.

Ne faudra t-il pas, par une loi, limiter le nombre des partis politiques ou créer des conditions pouvant limiter ces partis ? Alors que le pays avance droit à l’Organisation de son quatrième cycle électorale, les congolais vont encore assister aux spectacles désolant de ces politiques qui représentent en eux seuls un poids considérable de la misère d’un peuple que sa providence a presque tout donné.

Dans ce contexte de multitude des partis politiques, le parti x peut s’allier à y même quand ils ne défendent pas les mêmes valeurs. Le plus important pour eux c’est de constituer une force qui peut peser afin d’obtenir des postes et assurer l’avenir de leurs familles.

Au sein de ces 910 partis, beaucoup comportent des structures dominées par les membres d’une même famille avec comme conséquence, ils sont les privilégiés sur la liste des candidats que le parti présente aux échéances électorales. C’est avec tristesse que la population découvre que le Président de X parti est élu comme député national et sénateur et comme la politique au Congo c’est le meilleur des business, l’élu qui a comme suppléant sa femme ou sa progéniture, il peut céder le poste sans que le parti ne dise un mot.

910 partis politiques Est-ce un signe d’une bonne santé de la démocratie ? Loin de là pouvons-nous rétorquer sans être contredit.

Sarah kayeye

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