Le ministre du portefeuille Clément Kuete Nyimbi a soulevé hier vendredi 19 juin 2020 au cours du conseil des ministres le cas de la Société Minière de Kilo Moto. Il a relevé que cette société n’a pas su améliorer le potentiel de ses activités minières et industrielles en dépit de la richesse de ses gisements suite au manque d’un fonds de roulement.

La SOKIMO avait opté pour une politique d’affaires de joint-venture qui est devenue une entreprise dépendant totalement des retombées des contrats d’association conclus avec des sociétés à capitaux étrangers. Ces contrats se sont soldés par un manque de dividendes pour l’actionnaire unique qu’est l’Etat.

En effet, la situation financière de cette société révèle une dette de l’ordre de 114.835,099 USD au 31 décembre 2017. Les créances que détient SOKIMO SA sur l’Etat sont de USD 1.281.000 (au titre de créance certifiée) et USD 71.320.000 de créances non certifiées . La situation de ses ressources humaines indique un effectif pléthorique, plusieurs mois d’arriérés de salaires estimés à 80 mois et un nombre important d’employés éligibles à la retraite. Quant à sa situation juridique, il faut retenir que son
Conseil d’Administration affiche incomplet, à côté d’
une Direction Générale provisoire sans oublier la
non régularisation des titres de propriété du patrimoine foncier
et immobilier de l’entreprise auprès des services étatiques compétents», note le compte-rendu du Conseil des ministres.

Le Ministre a fait une proposition dans laquelle il a estimé que la solution idéale envisageable passe par le regroupement des actifs (gisements) de la SOKIMO en trois catégories. La première catégorie concerne les gisements de ZANI KODO, Watsa, et Nizi. Un actif fera l’objet d’une introduction en bourse via un « véhicule financier » qu’est la firme AJN RESOURCES INC, de droit Canadien, listée en bourse des valeurs canadiennes. La deuxième catégorie portera sur des négociations en vue de trouver une solution en ce qui concerne les permis litigieux. La troisième catégorie elle, concerne les périmètres miniers libres sur lesquels la Société BARRICK, qui est en partenariat avec SOKIMO, peut mener des recherches pour la détermination de certification de réserve.

Pour rappel, c’est depuis quelques années que la SOKIMO fait face à des difficultés liées à la gestion, ainsi le dossier a été envoyé pour concertation auprès du Président de la République et du Premier Ministre avant la décision finale du énième Conseil des Ministres.

Yvette Ditshima

By 24news

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