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Bien qu’unie dans une démarche visant à se choisir un candidat commun face à Emmanuel Ramazani Shadari le candidat du Front Commun pour le Congo, cette union est de façade, peuvent le constater les observateurs de la scène politique congolaise. Un courant du boycott est de plus en plus alimenté par ceux qui ont été écarté de la course. Leur argument est , face à l’instrumentalisation de la Ceni et de la cour constitutionnelle, participer aux scrutins du 23 décembre serait crédibiliser un processus biaisé et dont le résultat serait connu d’avance.

D’autres par contre, estiment qu’à la vitesse de croisière atteinte par ce processus, le boycotter serait reprendre les erreurs du passées.  ‘’ Il faut réfléchir double et poser des bonnes questions et y trouver des réponses idoines. Le boycott nous emmènera nulle part, nous en avons la certitude. Le Président Etienne Tshisekedi avait en 2006 demandé ses militants de boycotter les élections. Cela a-t-il empêché Kabila d’être élu et travailler? ‘’ nous a déclaré Mike Mukebayi, candidat député national.

Certaines sources font état d’une pression exercée sur le président de l’Udps et de l’Unc afin qu’ils se retirent de la course et faire du scrutin présidentiel, une élection sans les poids lourds de l’opposition après l’invalidation de Bemba et Muzito et l’absence de Moïse Katumbi. Ce qui aux yeux de l’opinion, pourrait décrédibiliser le processus. Pour les tenants de cette option, une machine serait en marche pour une transition sans Kabila. Cependant, quelques soit la force ou les moyens à disposer pour appliquer une telle démarche, beaucoup doivent se demander par quel instrument juridique cette option peut se réaliser?

La constitution est nettement plus claire quant au remplacement du Président en place dans le contexte actuel qui ne peut céder son fauteuil qu’à un président élu. Si l’opposition pouvait relativement avoir des arguments sur le départ du Président en place après le 19 décembre 2016, date qui a marqué la fin de son second et dernier mandat constitutionnel, ceci se justifiait entre autre par l’absence d’une perspectives beaucoup plus claire du processus électoral. L’on doutait encore de tout. Du calendrier électoral en passant par les fonds destinés à organiser ces scrutins, à la volonté ou non du Président Joseph Kabila de se représenter pour un troisième mandat.

La publication du calendrier électoral par la centrale électorale, le dépôt des candidatures mais surtout la désignation d’Emmanuel Ramazani Shadari comme le dauphin du président sortant a totalement changé la donne. L’opposition devrait plutôt chercher comment trouver des réponses à certaines préoccupations notamment : quelle stratégie pour garantir un consensus au sein de l’opposition? Quelle garantie peut nous donner la personne désignée pour conduire la candidature de l’opposition une fois élue président de la République? Comment orienter notre pression pour  qu’on utilise pas la machine à voter avec toutes les conséquences qui peuvent en découler? ou qu’on insiste sur une expertise à laquelle nous serons associée? Etc……

Ayant prit le rendez-vous pour bientôt au pays de Madiba pour poursuivre la discussion, l’opposition congolaise devrait comprendre et gagner du temps en ne faisant pas d’une transition sans Kabila leur priorité. Ce serait de la pure et simple Utopie.

 

Le Médiacrate

By 24news

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