Rentrer dans la tête de Fatshi ? Très tentant ce vendredi 23 octobre. Mais, comment y parvenir ? Il y a du « béton » partout. Béton armé par-dessus le marché. Mission impossible.
Alors en avant pour la spéculation d’avant…match ? Exercice de saison en pareille circonstance. Mais dont la portée est limitée. Car, en annonçant qu’il s’adresse à la Nation, le Président sait déjà de quoi il va parler. « Maître des horloges », le chef de l’Etat est constamment dans le coup d’après Et que, lorsqu’il affecte d’improviser, c’est qu’il a déjà préparé cette improvisation-là . Autant dire que la messe est déjà dite.

A l’heure h, à la minute m et à la seconde s, lorsque retentiront les cloches, les Congolais auront droit à un discours urbi et orbi déjà prononcé.
Reste que le chef de l’Etat devrait concilier l’affirmation légitime de son autorité avec les intérêts fonciers du pays. S’il doit rappeler à la terre entière qu’il y a un pilote dans l’avion, c’est pour ne pas mener l’appareil vers un crash. L’exercice n’est pas une sinécure. Pour le coup, le Président est sur une ligne de crête.
Comment reprendre la main en ne sacrifiant ni la Constitution, ni la cohésion nationale encore très fragile? Comment éviter que la thérapeutique post-boycott de la prestation de serment des juges constitutionnels n’ait des effets secondaires « mortels » pour le malade ?

Dans cet éventail de la thérapie, la très potentiellement toxique « dissolution de l’Assemblée nationale ». Elle a la cote auprès du peuple de l’UDPS et apparentés. Et, plus généralement, chez tous ceux qui lisent le pays sans sa complexité. Ou encore chez certains « partenaires » extérieurs qui, pour leurs intérêts géostratégiques dans les Grands lacs, oeuvrent depuis l’épopée AFDL à l’affaiblissement de la RDC. Pour eux, la séquence actuelle a tout d’un pain béni.

Hyper toxique ? Assurément. Un épouvantail facile à agiter mais extraordinairement difficile -, constitutionnellement, politiquement, techniquement, et financièrement- à concrétiser.
Trêve de supputations. Laissons « notre Fatshi national » seul devant sa conscience. En attendant le seul et unique grand rendez-vous de ce week-end, Félix-Antoine Tshisekedi ne saurait rougir de l’effet induit par l’annonce de son adresse. Le pays est comme suspendu à ses lèvres. Tout le monde attend le discours présidentiel. Y compris ses plus farouches détracteurs. Impossible de boycotter Fatshi ce soir ! *

José NAWEJ, Éditeur du journal Forum des AS

By 24news

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