­Environ 300 Maliens et Ivoiriens ont rejoint, samedi 4 mars, leurs pays après avoir été rapatriés en avion de Tunisie, pour échapper à des agressions et à des manifestations d’hostilité après une violente charge du président, Kaïs Saïed, contre les migrants en situation irrégulière.

En effet, le 21 février dernier M. Saïed a affirmé que la présence en Tunisie de hordes d’immigrés clandestins provenant d’Afrique subsaharienne était source de violence et de crimes et relevait d’une entreprise criminelle visant à changer la composition démographique du pays.

Ce discours xénophobe, consideré par des ONG comme raciste et haineux, a suscité un déferlement de haine en Tunisie, où les personnes d’Afrique subsaharienne font état, d’une recrudescence des agressions les visant et se sont précipitées par dizaines à leurs ambassades pour être rapatriées.

« Les Tunisiens ne nous aiment pas, donc on est obligés de partir, mais les Tunisiens qui sont chez nous doivent partir aussi », a confié un étudiant à l’AFP Bagresou Sego.

Apeurés par la situation, certains étudiants en situation régulière, pour la plupart issus de familles aisées, sont déjà repartis par leurs propres moyens. Ne se sentant pas à l’aise, ils ont dû interrompre leurs études à cause d’actes racistes.

Dès le lendemain du discours de M. Saïed, L’Association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie (AESAT),avait donné comme consigne aux étudiants subsahariens de rester chez eux et de ne plus aller en cours. Cette directive a été prolongée au moins jusqu’au 6 mars.

Bénie Tabi

 

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