La Côte d’Ivoire et la Guinée se préparent pour les scrutins notamment la présidentielle. En Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a, après un moment de suspens annoncé sa candidature pour un troisième mandat. Un rétropédalage effectué après le décès de son premier ministre qui a été désigné comme son dauphin.

En désignant son dauphin, Ouattara, environ 80 ans, avait déjà annoncé son intention de se retirer pour passer le flambeau à la nouvelle génération. En revenant sur sa décision, quelques hypothèses, peuvent être valables.

Ouattara n’a donc pas rencontré des compétences capables de passer le flambeau au sein de la nouvelle génération à laquelle il faisait allusion. La seule compétence était bien entendu son premier ministre Amadou Gon Coulibaly qui a tiré sa révérence il y a quelques semaines.

Une hypothèse qui voudrait par ailleurs dire selon plusieurs analystes, que durant ses deux mandats à la tête de ce pays, Ouattara n’a donc pas su former des compétences. Autrement dit, le Président ivoirien a, au-delà de tout, échoué dans sa gestion. Quel gâchis pour un si beau et grand pays?

La deuxième hypothèse est que Ouattara a tout calculé, tout mesuré, mis en marche toutes les stratégies qui au finish  devraient le conduire au troisième mandat. On y est. Ouattara va concourir pour un troisième mandat avec toutes les conséquences que cette candidature va provoquer.

Du côté de la Guinée, c’est un ancien opposant, professeur d’université, qui a été pendant des années un modèle de la lutte pour un état de droit. Il est devenu Chef de l’État et a dirigé le pays pendant 10 ans mais voudrait s’accrocher au pouvoir. Alpha Condé, c’est de lui qu’il s’agit, a goûté au miel du pouvoir. Il a réussi à faire passer par référendum dépourvue de toute transparence, une nouvelle constitution lui accordant la possibilité de se représenter. Malgré l’opposition manifestée par des manifestations de tout genre, le professeur est resté sourd et muet à l’appel de la population. Il va se présenter pour un troisième mandat. Un mandat que lui et ses partisans considèrent comme premier mandat du fait que c’est une nouvelle République qui commence avec cette nouvelle constitution.

Un peu loin de ces deux pays, au centre du continent, dans un pays sur lequel se focalise l’attention – pas à cause de la misère et de l’atrocité dont sont victimes ses populations – la situation était un peu comparable deux ans avant les élections. La République Démocratique du Congo avait vibré à partir de 2016, l’année de la fin du second et dernier mandat du Président Joseph Kabila, au rythme des multiples mouvements et manifestations. Partis politiques d’opposition, associations de défense des droits de l’homme , Eglise catholique par le Comité Laïc de Coordination, avaient appelé le Président de la République à ne pas briguer un troisième mandat.

Dans son silence légendaire, ce Chef de l’État qui a pris les rennes d’un pays sous continent alors qu’il n’avait que 29 ans, et y est resté pendant 18 ans, a soufflé par ses attitudes le chaud et le froid. Spéculations et rumeurs s’en sont suivies face à un Kabila plus mystérieux qui toutefois, ne cessait de répéter  » je vais respecter la constitution ».

En organisant les élections dans des conditions difficiles et en acceptant de passer le flambeau à un opposant, Joseph Kabila, devant ces grands hommes chevronnés de la politique africaine à savoir Ouattara et Condé, a donné une grande leçon, lui qui, à moins de 50 ans, a accepté de passer le flambeau.

La Rédaction

By 24news

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