Les manifestations contre les forces onusiennes à Goma ont fait un bilan de 15 tués dont 12 civiles et 3 éléments de la Monusco. C’est ce qu’a révélé le ministre de la communication et des médias Patrick Muyaya lors d’un face à face organisé ce mardi 26 juillet à Kinshasa.
Le gouvernement qui regrette qu’on en arrive là se dit très préoccupé et a promis une enquête pour que toute la lumière soit faite sur cette situation.
Prendre au sérieux les revendications exprimées par la population congolaise qui assiste au quotidien à des violences des groupes armés sous le regard naïf de la plus importante mission de maintien de paix de l’ONU dans le monde est plus que primordial.
Pour certains observateurs, cette situation pourra donner plus des voies aux mouvements rebelles pour accentuer l’insécurité. On estime que, la MONUSCO dont le bilan est bien maigre par rapport aux attentes de la population pourra jouer ce jeu pour trouver un argument pouvant défendre le travail qu’elle fait.
Il faut noter que les violences enregistrées sont les conséquences de la prise de Bunangana par le M23 soutenu par le Rwanda. Dans cette situation, la déclaration de la MONUSCO affirmant qu’elle est incapable de faire face à la rébellion qui se comporte comme une armée régulière avec des armes plus performantes qu’elle n’en dispose, a été interprétée non seulement par la population mais aussi par le porte parole du gouvernement, comme un aveu d’échec qui ne pouvait que redonner la force aux ennemis.
Bolangi Ikokota Bura
