La RD Congo a peiné d’absorber, en 3 ans, quelque 2,6 milliards de dollars mis à sa disposition par la Banque mondiale.

Christophe Carret, chargé des opérations de l’institution financière de Bretton Woods, a rappelé qu’à fin juin 2020, il restait encore un peu plus 1 milliard de dollars dans le projet triennal conclu entre la R-dC et la Banque mondiale.
Christophe Carret l’a dit et redit au Premier ministre, Ilunga Ilunkamba.

Selon le chargé des opérations de la Banque mondiale, l’argent restant devrait notamment financer la gratuité de l’enseignement en R-dC. Mais il va falloir que les deux chambres du Parlement ratifient des accords y relatifs et le chef de l’Etat les promulgue. Depuis quelques années, à chaque Séminaire d’orientation budgétaire (étape préliminaire dans l’élaboration du budget d’Etat), les experts du ministère du budget ont toujours relevé l’incapacité de l’Etat à consommer dons et crédits mis à sa disposition par les partenaires extérieurs.

En matière de ratification, la R-dC n’est pas, non plus, un élève modèle. L’opinion se souviendra du coup de gueule de Léon Kengo, président du sénat lors de la mandature passée, sur une demande pressante du gouvernement pour la ratification d’un chapelet d’accords à 48 heures de leur résiliation.

Conclu le 21 septembre 2018, la ratification de l’accord de financement additionnel au projet d’Appui au développement (PADMPME) n’a été présentée à l’Assemblée nationale que le 18 octobre 2019. «La RDC court le risque de perdre les 100 millions de dollars de la Banque mondiale, si elle ne ratifie pas ce projet de loi au plus tard le 24 octobre 2019. Cette somme sera affectée aux chaînes de valeur agricole de la RDC, dans la chaîne d’approvisionnement du cobalt, aux micros, petites et moyennes entreprises…», avait imploré le vice-ministre des Finances, Junior Mata aux députés nationaux.

Des experts font également remarquer que nombre des projets infrastructurels sont à l’arrêt ou manquent de démarrer faute des fonds de contrepartie, en fait, la contribution attendue du gouvernement. En 2019, l’Etat n’a décaissé que 6% des sommes qu’il doit apporter comme sa quote-part dans plusieurs projets socio-économiques. Voilà 4 ans que le ministère des Finances peine à construire les guichets uniques à Kasindi et Beni (Nord-Kivu) et à Mahagi (Ituri) pour une contribution de l’État de l’ordre de 6 590 000 000 FC environ 4 millions de dollars, alors que les partenaires extérieurs ont déjà apprêté les 90% des fonds nécessaires à la matérialisation du projet.

Pourtant ces postes frontaliers sont comptés parmi ceux qui devaient recevoir les missions de contrôle mixtes (Direction générale des impôts et Direction générale des douanes et accises) afin de faire la lumière sur l’origine des produits vendus sur le territoire national ou encore pour faire le suivi électronique des cargaisons grâce à une application du COMESA, le Marché commun de l’Afrique australe et orientale.

Au ministère de l’Économie nationale, l’État doit apporter un modique apport financier de 500 000 000 FC, soit à peine 1% du projet de notification de fusion des entreprises multinationales. Les travaux de construction de la centrale de Katende sont à l’arrêt, faute de la contrepartie attendue du gouvernement r-dcongolais, 10 millions de dollars alors que le gouvernement indien y a déjà injecté plus de 55 millions de dollars.

LEVI MAWEJA

By 24news

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