Dans un exposé ce vendredi 5 juin, Augustin Matata Ponyo a devant la plénière du sénat partagé sa réflexion intitulée « l’émergence par le leadership et la gouvernance ». Pour l’ancien Premier ministre de la RDC, la gestion de l’Eta tout comme son développement passe obligatoirement par là conjugaison des exigences du binôme: leadership-gouvernance. Dans leur acception moderne, ces concepts s’avèrent incontournables devant les défis qui découlent de l’action dévastatrice des groupes de pression dont les intérêts s’opposent au progrès commun.
Martelant sur les « exigences de la gestion saine de la Res publica » le Sénateur Matata explicite que le binôme leadership-gouvernance implique de la part des dirigeants, d’une part, des qualités intrinsèques (innées ou acquises par un travail permanent sur soi) qui leur permettent d’afficher une volonté inébranlable à prendre des décisions et à espérer de faire aboutir et d’autre part, des capacités à mettre toutes les ressources en jeux afin d’atteindre les objectifs devant résulter des décisions prises, souligne-t-il.
Convaincu que le défi du développement en RDC ne peut-être relever sans s’accommoder à ces exigences, l’ancien ministre congolais des finances a rappelé à ses collègues sénateurs que les pays occidentaux et orientaux se sont développés à cause du « leadership et de la gouvernance » de qualité ». C’est le cas des pays de l’Asie du Sud. Notamment la Chine qui, en ce jour est en train de bousculer l’économie mondiale; en Afrique, l’Ile Maurice s’est détachée du peloton africain pour avoir accordé de l’importance au leadership et gouvernance de qualité.
Enfin, Augustin Matata a invité le parlement congolais à inciter le pouvoir exécutif à mettre en place des politiques qui permettent à lutter contre la corruption, fléau qui impose à la RDC de rester éternellement à la traîne des pays du monde, selon divers classements; c’est en mettant en évidence une justice unilatérale et forte que la nation y parviendra. Car rappelle-t-il encore, la RDC n’émergera sans « leadership et gouvernance » de qualité. Ce binôme, ne s’obtiendra jamais de l’extérieur du pays, ni du Fonds monétaire international, ni de la Banque mondiale, encore moins de la Banque africaine de développement.
Giscard Havril