En attendant leur prise des fonctions officielles ce jeudi 6 mai pour une période de 30 jours renouvelable selon l’évolution des cas, plusieurs interrogations demeurent dans le choix de Félix Tshisekedi sur les deux anciens rebelles proches des pays voisins notamment le Rwanda et l’Ouganda.

Au Nord Kivu, le chef de l’État a nommé par ordonnance présidentielle, le général gouverneur Luboya Nkashama, ancien patron de la première zone de défense qui inclut Kinshasa. Cet orginaire de l’espace Kasaï ( province d’origine du président de la République), a été également le commandant de la treizième région militaire de l’ Equateur et fut un ancien de la rébellion RCD Goma , réputée proche du Rwanda qui a, à une époque administré la province du Nord-Kivu.

À l’Ituri par conséquent, le chef de l’État a nommé un ancien de la rébellion MLC de Jean Pierre Bemba actuel allié de Félix Tshisekedi et ancien proche de l’Ouganda. Constant Ndima est jusque là, chef-d’état-major adjoint chargé de l’administration et de la logistique , et fut le commandant de la troisième zone de défense qui couvre les deux Kivus, Maniema et la province de la tshopo.

Cependant, les voix s’élèvent pour s’interroger sur ces choix de Félix Tshisekedi. Pourquoi des anciens rebelles à la tête des provinces meurtries et pendant cette période spéciale?

Selon un proche du président congolais, «le combat est facile lorsqu’on connait bien son adversaire», on ne peut pas envoyer les « profanes » dans une zone à risque, «les gens qui n’ont jamais fréquenté ni ne connaissent ces groupes pour aller les combattre», c’est impossible et même illusoire.

«le chef de l’État reçoit des informations plus que tout autre individu», explique-t-il

Il faut rappeler que pendant les consultations initiées par Félix Tshisekedi, Roger Lumbala, également ancien rebelle du RCD, avait devant la presse, révélé que la seule façon de mettre fin à la guerre de l’Est, était « la nomination par le chef de l’État des anciens chefs rebelles dans ces Zones », car ajoutait-il, «ils comprennent leur langage, et peuvent facilement détecter leurs failles et apporter la paix dans un bref délai.

C’est dans ce contexte qu’il faudrait comprendre ces nominations opérées par le chef de l’État, ajoute un expert qui appelle par ailleurs la population meurtrie à plus de sérénité et de patience.

Faustin Kalenga

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