La République démocratique du Congo a depuis le 1er avril une nouvelle cheffe du gouvernement en attente de son investiture. Judith Suminwa Tuluka, est cette première femme dans l’histoire de la RDC à occuper cette fonction, par une ordonnance signée Félix Tshisekedi, chef de l’État.
S’en suit débat qui alimente les salons politiques, mais aussi les médias, qui analysent, décryptent cette nomination toute singulière. Rares sont ceux qui mettent en cause les capacités intellectuelles de cette dame, épouse et mère de deux enfants, avec un parcours académique qui fait d’elle détentrice de plusieurs diplômes universitaires.
Son CV aussi riche en expérience professionnelle, lui donne encore beaucoup de côte, attestant que le chef de l’État, sur cet angle n’a pas fait un mauvais choix.
Cependant, certains estiment à tort ou à raison que le contexte n’est pas adapté pour que cette technocrate donne des résultats escomptés.
Pour Christian Mwando, député national membre d’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, laisser la nouvelle première Ministre au milieu des ministres qui seront plus politiques que techniciens, ne va pas lui faciliter la tâche.
Le proche collaborateur de Moïse Katumbi, qui salue les capacités de Judith Suminwa Tuluka qui lui a succédé comme Ministre du plan, estime que si la nouvelle première Ministre n’a pas le contrôle des ministères de l’économie, des finances et de l’intérieur, la gestion du gouvernement va lui échapper.
« Si on ne lui laisse pas le contrôle de ces trois ministères, avec les Caïmans qui sont là-bas pour le moment, elle n’aura pas l’autorité nécessaire pour conduire le gouvernement », a martelé Christian Mwando.
Jacques Amboka
