Le 20 décembre 2023, les congolais se rendront aux urnes pour voter les députés nationaux, provinciaux et les conseillers communaux.
Ce sera ainsi, le 4e cycle électoral qu’organise le pays, sans compter bien entendu les premières élections qui ont porté Kasa-Vubu et Lumumba respectivement premier président et premier premier ministre du pays.

Pour ces élections, c’est un budget de plus de six cents millions de dollars qui est engagé et ne serait pas aussi suffisant pour que tout se tienne à la date prévue et avec une bonne organisation. L’impossible ne serait pas congolais, alors que beaucoup ont stigmatisé le processus, doutant de la tenue à la date avancée par la centrale électorale, Denis Kadima, président de cette institution a bel et bien confirmé la tenue des scrutins le 20 décembre 2023.

Une confirmation qui réveille tant d’ autres candidats principalement à la députation de se réveiller pour se lancer dans la campagne.

Le grand enjeu des scrutins, c’est bien entendu la présidentielle. Dans ce lot de candidats à la course, la bataille c’est entre Félix Tshisekedi, président sortant et Moïse Katumbi, ancien gouverneur du Katanga, considéré par d’aucuns comme l’homme le plus riche du pays.

Entre les deux précités, on enregistre les attaques verbales, l’un pointant l’autre comme « candidat de l’étranger » et l’autre de répliquer, « il vous fait des promesses qu’il ne réalise pas ».

Si d’aucuns au sein de l’Union Sacrée, la plateforme politique qui soutient la candidature de Félix Tshisekedi, président sortant avaient au départ estimé que la présidentielle de 2023 ne serait qu’une formalité et que la victoire de Tshisekedi était garantie, les réalités sur terrain démontrent tout autre chose.

 » Il ne faut pas sous-estimer l’adversaire « , a déclaré Vital Kamerhe, directeur de campagne de Félix Tshisekedi en 2018.

Katumbi draine aussi la foule comme Tshisekedi, ce qui laisse dire aux observateurs que le président sortant, n’est donc pas en face d’un adversaire léger.
« Ensemble pour la République », c’est une grande machine électorale avec autant de moyens et qui fait aussi peur à l’Union Sacrée de la Nation.

Cependant, bon nombre d’observateurs, estiment que, Tshisekedi a plus de chance de remporter la présidentielle, mais ce ne sera pas un chèque en blanc pour le président sortant qui n’aura plus un temps de grâce pour son deuxième et dernier mandat.

Tshisekedi, réélu, doit faire montre des capacités de se débarrasser de beaucoup de ses collaborateurs qui, d’une manière ou d’une autre, ont terni l’image de sa présidence, sa gouvernance avec les détournements, corruption et tout autre anti-valeurs qui ont entaché son premier mandat.

Quand passera la période de campagne où l’on clame Fatshi Béton, les congolais exigeront beaucoup à Tshisekedi, sachant que ce sera son dernier mandat constitutionnel et un devoir de redevabilité doit être de mise pour qu’en quittant le fauteuil, qu’il laisse des empreintes dignes de projeter le pays vers l’émergence.

Il faut souligner toutefois que, rien n’est gagné d’avance mais ce qu’on peut retenir c’est que ce ne sera pas une surprise si l’un de deux, à savoir Félix Tshisekedi ou Moïse Katumbi serait proclamé vainqueur de la présidentielle du 20 décembre prochain.

Jacques Amboka

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