La Fédération des Entreprises du Congo (FEC) invite l’Inspection Générale des Finances, à défaut de l’Assemblée provinciale du Kasaï-Central, à envisager une enquête pour la départager d’avec le gouvernement provincial au sujet de la taxe conventionnelle.
Le président provincial de la FEC, Jean Assaka, dans une interview accordée à la radio onusienne mardi 1er septembre pense qu’une enquête mettra plus de lumière et apportera la solution au sujet de l’usage de l’argent de la taxe conventionnelle.
« La FEC avait reçu pendant la période de janvier jusqu’à décembre 2019 la somme de 9000 USD et 5 millions de Francs congolais, ce sont les 9 pourcents mais si vous calculez les 65 pourcents pour le même montant ça vous ramène à un montant avoisinant 100 000 USD pour seulement une seule année. Déjà pour une année, il y a eu plus de 100 000 USD dont le gouvernement provincial ne sait en démontrer l’usage. Le tableau que ce dernier a fait indique des chiffres mais nous, nous n’avons pas besoin de chiffres. Nous avons besoin que le gouvernement montre par exemple qu’avec l’argent que nous avons obtenu entre janvier et décembre 2019 nous avons construit la route, éradiqué une telle érosion, construit des latrines, des WC publics. Ainsi, au niveau de la Février, nous n’allons plus parler. Voilà pourquoi la FEC doit entreprendre une action à partir de cette semaine pour appeler tous les commerçants et leur expliquer ce que c’est le détournement de cette taxe par le gouvernement provincial pour que la population à travers la FEC puisse se prendre en charge », a-t-il expliqué.
Pour rappel la FEC dans sa section du Kasaï-Central avait consenti, avec d’autres associations, à payer une taxe pour la reconstruction de la province après le conflit de Kamuina Nsapu. Un protocole d’accord avait été signé avec le gouvernement provincial et en juillet, la FEC a dénoncé le détournement présumé par le gouvernement provincial de Martin Kabuya d’environ 600.000 USD de cette taxe et interdit à ses membres de la payer.
Sylvie Ndaye
