« En Afrique, on organise pas les élections pour les perdre ». Un adage courant qui se concrétise même quand le régime est sans soutien de la population. Cette pensée qui se confirme en République démocratique du Congo, avec une nuance qui annule la deuxième partie de cette affirmation.
Felix Tshisekedi, garant des institutions ,a organisé le 4e cycle électoral beneficie d’un large soutien de la population le plaçant en tête des résultats partiels publiés par la CENI ce mardi 26 décembre 2023.
Sur environ 6 millions des voix, le Président sortant raffle à lui seul plus de 4.850 mille voix, placé largement en tête, très loin de son adversaire direct, Moïse Katumbi qui n’a qu’environ 800 mille voix.
Si l’on peut croire à un miracle pouvant renverser la situation, il faudra alors non seulement penser à Moïse Katumbi pour prendre la première place, mais aussi et pourquoi pas au pasteur Ngalasi, lui qui s’est engagé à la course par une recommandation divine.
Mais, les congolais, bien que croyant en Dieu, ne croient pas trop aux miracles, moins encore à la prophétie car, les dernières données par de très célèbres hommes de Dieu congolais sur le processus électoral sont tout simplement passées à côté.
Ainsi, F.Tshisekedi sera proclamé dans les jours qui viennent, vainqueur de la présidentielle du 20 décembre 2023. Des résultats issus de plus de 75 mille bureaux de vote à travers l’ensemble du pays.
La proclamation de Tshisekedi comme vainqueur ne sera pas un « Amen* comme à l’église, il y aura certainement des contestations, non pas parce que les résultats sont faux, mais parce que l’école politique est une école de contestation, tout le monde le sait.
La réalité est que Tshisekedi est encore porté par les congolais qui croient encore en lui et pensent qu’il peut mieux faire au cours de cinq prochaines années.
Étant donné qu’on ne peut donc pas s’attendre au renversement de la situation, Tshisekedi est donc appelé déjà à penser aux grands maux qui rongent le pays.
Au début de son premier mandat, le successeur de Joseph Kabila avait déclaré que s’il ne réussit pas à rétablir la paix à l’Est de la RDC, il considérerait son mandat à la tête du pays, comme un échec. Des propos qui n’ont certainement pas été tenus en compte par les congolais, car si tel était le cas, on ne le voterait pas massivement comme c’est le cas. Toutefois, l’on voit en lui , cette farouche volonté d’en découdre.
La paix à l’Est du pays, doit être la priorité et Tshisekedi le sait. Ils sont nombreux qui ont apporté leurs voix au candidat numéro 20, en croyant que ce dernier doit tout faire pour bouter dehors le M23 soutenu par le Rwanda.
Lors de son passage sur la radio Top Congo, le Chef de l’Etat avait, avec un ton ferme déclaré : à la moindre escarmouche, je convoque les deux chambres pour demander l’autorisation de déclarer la guerre au Rwanda « . Félix Tshisekedi réagissait ainsi contre la nouvelle rébellion créée par l’ancien président de la CENI, Corneille Nangaa qui est en Coalition avec le M23, qui veut en clair dire une implication du Rwanda.
Depuis, le M23 attaque les positions des FARDC, avec la visée d’atteindre la ville de Goma. Il est temps pour le Chef de l’Etat, à qui les congolais renouvellent confiance de ne plus tergiverser, même pas une seule seconde et penser à tout faire pour la reconquête de tous les territoires sous contrôle du M23.
Jacques Amboka
