L’UDPS fédération de l’Equateur et de Tshuapa a crié haro sur les dérives tribales du Cardinal Ambongo. Son lobbying pour la mise à l’écart des candidats à la présidence de la CENI par le simple fait de leur origine kasaïenne comme le Fatshi aura été la goutte de trop qui a fait déborder le vase de la haine tribale dans l’opinion. Plein tube dans les réseaux sociaux.

Fin juin 2020, à la faveur du conseil des ministres, le chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi, avait non seulement déploré la dérive tribale et le divisionnisme qui ont monté d’un cran dans l’opinion mais également convié le gouvernement à juguler l’intolérance danss toutes ses formes.

«Face à l’avalanche de messages de haine et de division tribale distillés dans les réseaux sociaux, le chef de l’Etat a mis en garde leurs auteurs contre de telles actions qui risquent de replonger le pays dans des situations des troubles d’autrefois », avait déclaré le porte-parole du gouvernement et ministre de Communication & médias, Jolino Makelele. Félix Tshisekedi a alors chargé les VPM en charge de l’Intérieur et de la Justice «de prendre toutes les dispositions nécessaires pour arrêter cette situation». Hélas, le départ du VPM en charge de la Justice, Tunda ya Kasende, a davantage attisé l’intolérance et la haine tribale qu’il était pourtant censé combattre.

Pour autant, un budget de plus de 115 milliards de FC, soit environ 69 millions de dollars a été prévu pour combattre l’intolérance, le divisionnisme et le tribalisme dans toutes les formes, selon le document intitulé, «Dépenses par titres des crédits, exercice 2020 », produit par le ministère du Budget. Le fonds est aligné dans le secteur dit PDS, politique, défense et sécurité, sur lequel le chef de l’Etat fonde son action politique. Fatshi tient désormais à des actions efficaces et à impact sociopolitique visible, dans « la pacification du pays et la promotion de la réconciliation, de la cohésion et de l’unité nationale », indique le document. Qu’en a –t-on fait à ce jour? Ancien Premier ministre, actuellement sénateur, Augustin Matata Ponyo a dit redouter qu’une crise interne de nature politique ne brise l’élan économique enclenché par la RDC depuis une dizaine d’années. Le cabinet de conseil britannique Control Risks a placé, en 2019, la RDC sur la liste des Etats à risque politique, une des destinations déconseillées aux investisseurs. Un brainstorming d’universitaires américains, belges et rd congolais avait conclu, à Bruxelles en 1994, il y a 26 ans, que l’ancien Zaïre n’avait plus que 20 ans de vie, et que s’il survivait à l’échéance, il serait alors un Etat prussien. En d’autres termes, point de franches lippées, tout à la pointe de l’épée.

POPOL van der Pold

By 24news

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