Il y a exactement deux ans depuis que la République Démocratique du Congo connaissait sa toute première alternance politique entre le président sortant Joseph Kabila et l’entrant Félix Tshisekedi, le 24 janvier 2018.

Deux ans plus tard, les deux partenaires politiques qui avaient formé une coalition au pouvoir, FCC-CACH, pour gouverner le pays ensemble, se regardent désormais en chien de faillance, après la rupture de ladite coalition le 6 octobre par Félix Tshisekedi, s’estimant être bloqué par les collaborateurs de Joseph Kabila.

L’heure est actuellement au bilan sur l’effectivité de l’État de droit, clé de voûte du parti présidentiel impulsé par le président Félix Tshisekedi depuis son accession à la magistrature suprême.

Pour Benjamin Baikijaie coordonateur national du mouvement citoyen Coded ( collectif pour la défense de l’État de droit et le développement), « une volonté politique pour la mise en place de cet état de droit est manifestement affichée par le chef de l’État, bien qu’étouffée par l’ancienne architecture systémique. »

« Deux ans après, notre justice pose encore des problèmes cependant la volonté politique de bien faire est là», a déclaré Benjamin Baikijaie.

Et il ajoute que le président de la République se trouve buté à un système ancien qui est en place depuis plusieurs années.

Pour le coordonnateur du Coded il faudra du temps pour le déboulonner comme lui même l’a dit.

Par ailleurs, il évoque le jugement rendu par le tribunal de Kinshasa Gombe en faveur d’Albert Yuma sur sa réélection à la tête de la FEC, comme un des indicateurs clairs d’un véritable État de droit qui doit s’étendre sur tous les secteurs de la vie sociale de la population et insiste sur les interférences extérieures qui font souvent capoter les décisions prises par les juges dans certains cas.

S’agissant de la rupture FCC-CACH dont les ordonnances signées par le président de la République nommant des officiers dans l’armée et au sein de l’appareil judiciaire et « en violation des lois » selon le FCC, Benjamin Baikijaie dit être conscient de certains ratés qui existent dans toutes les jeunes démocraties à travers le monde mais reconnaît cependant aux seuls juges de la cour constitutionnelle la compétence d’apprécier la violation ou non des lois qui régissent la nation.

Toutefois, ajoute le coordonnateur du Coded, « il est difficile de faire du neuf avec du vieux, cependant, une prise de conscience doit caractérisée les partenaires en face afin de permettre à ce géant Congo de décoller.»

Faustin Kalenga

By 24news

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