Stanis Bujakira est depuis lundi 11 septembre sous mandat d’arrêt provisoire et détenu au parquet de la Gombe. Compté parmi les plus talentueux des chevaliers de plume que compte la République démocratique du Congo, cet ancien de Cebs, Rtvs1, aujourd’hui correspondant de Jeune Afrique et rédacteur en chef adjoint d’actualité. Cd, est accusé d’être l’auteur de fausses informations sur le meurtre de Cherubin Okende Senga, par la diffusion d’un rapport interne de l’Agence nationale de renseignements qui explique les circonstances de l’assassinat de l’ancien ministre des transports.

Une arrestation qui mobilise non seulement la Corporation des journalistes, mais aussi plusieurs représentations diplomatiques qui ont réagi pour demander la libération de ce journalistes que d’aucuns qualifient détenteur de compte tweeter certifié et aux informations crédibles.

Dans l’optique d’obtenir sa libération, une délégation des journaliates ont été voir le lundi le ministre de tutelle, Patrick Muyaya afin de demander son implication dans cette affaire. Si la démarche est saluée par bon nombre de professionnels des médias, d’autres par contre fustigent que la liberté de la presse ne peut faire l’objet d’une quelconque négociation et qu’on doit exiger la libération pure et simple de Bujakira.

Une arrestation qui suscite par ailleurs la peur dans le chef de certains journalistes qui estiment que, si Bujakira qui beneficie d’un soutien massif de la Corporation aux politiques en passant par les représentations diplomatiques peut être traité de la sorte, qu’adviendra t-il de ces professionnels des médias sans renommée ?

Quel signal la justice congolaise veut-elle donner par l’arrestation de Bujakira qui, selon certaines informations n’est pas l’auteur de l’article incriminé ? La suite du dossier nous en dira un peu plus certes, mais bon nombre d’observateurs affichent leurs inquiétudes pour cette arrestation dans un contexte préélectorale qui risque d’être aussi tendu que les 3 cycles précédents.

Jacques Amboka

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