L’ONG “le Kolectif ensemble pour le développement” invite le président de la République à revisiter la décision du gouvernement sur le prélèvement de la taxe RAM et celle relative à l’interdiction de la vente des syllabus dans les universités qui s’apparente à un serpent qui se mord la queue.

Selon sa présidente Marceline Lokengo, ces décisions sont impopulaires et maladroites, car elles ne vont pas dans le sens de la logique que du peuple d’abord à savoir le social d’abord prôné par le chef de l’Etat.

«Après avoir suivi attentivement l’allocution du Chef de l’Etat face aux étudiants, nous voudrions ici souligner que nombreux ont été étudiants sous d’autres cieux, dans les universités où le wifi est gratuit, cependant cela n’a jamais empêché aux professeurs et aux différentes facultés de mettre en vente leurs syllabus dont le droit d’auteur est indiscutable», déclare-t-elle

Par ailleurs, la présidente de  » Kolectif » rappelle que plusieurs membres du gouvernement dit des Warriors, font partie des étudiants des universités étrangères, qui ne “Peuvent affirmer avoir étudié sans acheter un syllabus ni un livre référencé vendus par le professeur”

« À l’époque de Lovanium les syllabus ont toujours été payants, Amérique, Europe, Asie, Afrique, Océanie, c’est dans le monde entier que les universités vendent des syllabus pour reconnaître les droits d’auteurs qui doivent revenir aux professeurs d’universités.»,

car ajoute-t-elle

«Le syllabus en plus d’être un Support de cours, un matériel didactique d’apprentissage dans l’enseignement supérieur, c’est une œuvre intellectuelle dont l’auteur mérite la jouissance en termes financiers. Le coût de ce dernier est généralement fixé entre l’université et l’auteur de manière à ne pas préjudicier les étudiants.»

Se référant au classement mondial des universités, “Academic Ranking of World Universities 2020”, qui établit un niveau très faible des universités et des étudiants en Afrique et surtout en RDC, “supprimer ce support renforcerait davantage les difficultés qu’éprouvent déjà ces étudiants notamment dans la prise de notes et creuserait un fossé encore plus grand”, note le communiqué.

l’ONG le Kolectif dit espérer ne pas voir les frais académiques augmenter ni la création d’autres frais connexes qui reprendraient de manière opaque le coût des syllabus et du wifi dit gratuit, Car vu le niveau de vie général, les parents ne pourront pas supporter ces augmentations. “Ce, d’autant plus pour ceux d’entre eux qui sont professeurs, et qui se verront amputés d’une source de revenu à travers l’interdiction de vente des syllabus.”

S’agissant du prélèvement de la taxe RAM, l’ONG le Kolectif rappelle que le ministre (PTNTIC) Kibassa avait informé il y a quelques jours que les revenus liés à cette taxe serviraient entre autres à l’octroi d’un wifi gratuit dans les universités, ce qui entraîne par conséquent que “les étudiants détenteurs de gsm, étant comptés dans la masse assujettis à la taxe RAM, sont de ce fait dans l’obligation de payer cette dernière, pour conserver leurs téléphones. Dans ce sens, nous nous questionnons de savoir où serait la gratuité du wifi futur , jouir de son investissement initial sous une autre forme est-ce cela la gratuité?»

C’est ainsi que, recommande le Kolectif ensemble pour le développement, dans le souci de préserver le climat social et d’éviter la perturbation de l’année académique déjà touchée par la pandémie du Covid-19, au Chef de l’Etat et au Gouvernement;

«De rapporter purement et simplement la décision de l’interdiction sur la vente des syllabus à ce jour, à défaut, de la subordonner à l’amélioration de certaines infrastructures;
de veiller avant tout à l’amélioration du réseau électrique sans lequel il impossible d’avoir un wifi stable; d’installer dans toutes les universités un centre de reprographie dont l’objectif serait l’edition des syllabus dont le coût serait fixé conjointement entre les représentants des étudiants, l’autorité académique et le professeur ainsi que la répartition des gains; de ne pas revoir à la hausse les frais académiques et à mettre en place un guichet unique électronique pour le paiement des frais académiques afin de centraliser ces recettes», explique le kelectif ;

et d’ajouter

« Réajuster parallèlement à cette décision le taux de change auquel les professeurs perçoivent leurs rémunérations; de procéder au paiement des bourses estudiantines afin de leur permettre notamment d’acheter les syllabi; si la décision du maintien de l’interdiction de la vente persiste, de procurer à chaque étudiant sans distinction un outil mieux adapté ( tablettes, ordinateurs, liseuses connectées) pour la navigation;
d’exonérer les étudiants et les enseignants de cette taxe RAM ou mieux encore de retirer purement et simplement cette décision inique et d’accentuer les efforts dans le recouvrement des taxes dues par les sociétés télécommunications et enfin de limiter le wifi à venir aux intranets des universités et aux moteurs de recherche afin d’éviter de distraire les étudiants et l’ensemble du personnel académiques par la navigation intempestive sur les réseaux sociaux et autres sites inappropriés.»

Faustin Kalenga

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